24 novembre 2011

Réflexion sur la poésie

Parlant de poésie le philosophe Gaston Bachelard évoque une « surrationalité » parce que le langage poétique permet de faire émerger des valeurs enfouies que le langage courant ignore.
C’est l’intérêt majeur de l’expérience poétique tout entière orientée vers la contemplation de la nature et des instants privilégiés qui donnent un sens à la vie : un temps arrêté, immobilisé, prélude du  silence où les mots vont jaillir noués dans un même désir de transcendance et d’harmonie.
Les cadres de la vie quotidienne brisés, le souffle de la poésie entraîne l’homme vers d’autres rivages : « La poésie cherche l’instant elle n’a besoin que de l’instant. Elle crée l’instant… c’est dans le temps vertical d’un instant immobilisé que la poésie trouve son dynamisme pur de la poésie pure. C’est celui qui se développe verticalement dans le temps des formes et des personnes » écrit le philosophe Gaston Bachelard dans son ouvrage le « droit de Rêver ».
Cet élan vital  n’est pas propre au verbe poétique, on peut le ressentir intensément dans la force des images. Ainsi les peintres impressionnistes s’imprégnaient-ils des mouvements de la lumière et de l’eau dans les paysages pour traduire ces instants de vie, fulgurances poétiques qui nous portent ailleurs et plus loin !


 Pierre Sentenac,"éblouissement" H/T ,1991




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