I
Je suis dans une grande
maison
aux fenêtres ouvertes sur les
vignes
ondulantes sous le vent…
Aux portes qui claquent
Aux murs qui se rident
sous la vague du soleil…
Les géraniums sentent bon
Et les enfants courent dans
les pièces…
Une femme de noir vêtue
Penche sa tête pour un baiser
rapide !
Ses mains, miroirs dérobés
à notre tendresse
deviennent légères
Feuilles fraîches qu’emporte
le vent…
L’enfant les poursuit
dans la lumière jusqu’au soir…
Je suis dans une maison
solitaire
Et je rêve de grands miroirs
dans des chambres familières…
II
Des maisons qui ressemblent
à d’infinies rêveries
des maisons teintées de rose
et de bleu
où les toits ont des formes
végétales…
Mais toujours une impression
de temps disparu
de bruits familiers d’étoffes
vivantes
sous le soleil couchant…
Et ce parfum d’un autre monde
dans les ruelles où je me
glisse
près des fontaines où se
mirent les toits
Vagues rouges sous le ciel de
septembre…
Et dans le scintillement des
places et l’obscurité douce des jardins
l’homme dénoue la trame du
voyage…
Des villes qui ressemblent à
d’immenses navires
ancrées sous le soleil
ombragé de ciel bleu
posées tels des oiseaux sur
nos désirs d’éternité…
Découvreur de futur, pêcheur
de lune et guetteur de nuages
l’homme qui marche s’y
promène
A la rencontre des étoiles
des yeux rieurs d’enfants
des mains porteuses de
lumière !
Michèle Serre
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