tag:blogger.com,1999:blog-879727776178470393.post3290231529506462780..comments2018-04-11T11:55:02.881-07:00Comments on Poésie art de vie: Marie Noël ou l’aventure du silencepoésieartdeviehttp://www.blogger.com/profile/08276055360873304901noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-879727776178470393.post-17271835813806919042012-11-12T01:52:36.384-08:002012-11-12T01:52:36.384-08:00Un petit écho personnel écrit à Auxerre au mois d&...Un petit écho personnel écrit à Auxerre au mois d'août 2009 :<br /><br />Nocturne<br /><br />Faire parler son angoisse<br />Sur des feuilles qui écoutent<br />Avec un stylo docile et serviteur<br /><br />Retenir de la nuit ses mots propres<br />Sa musique, ses émotions bien à elle<br />L'éclairer de l'intérieur<br /><br />La rendre lisible et visible<br />Se défaire du poids de l'opaque<br />Mettre un frein à sa peur<br /><br />Prier pour les autres<br />Prier pour soi<br />Se sentir Homme et se tenir droit<br />Anonymoushttps://www.blogger.com/profile/06618226153282500249noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-879727776178470393.post-67645095416248552142012-11-12T01:50:54.704-08:002012-11-12T01:50:54.704-08:00Préface du livre "Petit- jour" de Marie ...Préface du livre "Petit- jour" de Marie Noël :<br /><br />"Je pars aujourd'hui derrière moi pour aller à la découverte. Je voudrais, si je peux, retrouver ma naissance.<br />Naître est une grande aventure dans l'obscurité. Et peut-être naître et mourir sont la même, aux deux extrêmes bords de la vie claire, que deux crépuscules, celui de l'aube, celui du soir, amènent de l'ombre éternelle et y ramènent.<br />Naître - ni mourir - ne se fait d'un seul coup. Naître commence dans la Nuit où j'essaye en vain de ressaisir sous le sommeil la trace inaperçue de mon premier rêve, quand je n'avais pas d'yeux encore pour entrevoir en dormant ses flottantes figures. Mais naître continue durant de lents mois, de longs ans, dans la pénombre où s'entr'ouvrent l'une après l'autre de petites portes claires par lesquelles entre le monde pour réveiller l'âme qui dort et lui apporter jour après jour, chose après chose, de quoi faire un homme ou une femme de la terre, qui connaissent comme il faut les chemins du pays.<br />Et, peut-être, il y a des êtres en qui cette âme mystérieuse demeure plus longtemps endormie et où les portes de la clarté terrestre ne s'ouvrent jamais toutes grandes : telle créature singulière restée à demi plongée dans le songe natal et dont disent les vieilles gens qu'"elle n'est pas finie", ou telle petite fille comme j'étais, comme je suis peut-être encore, qui ne fut jamais tout à fait née et qui tremblera toute sa vie parce qu'elle garde, mêlé à ses âges de plein jour, un âge d'ombre antérieure qui la rappelle à lui.<br />J'ai gagné difficilement les régions eclairées, comme si j'avais eu peu envie de m'aventurer plus avant en cette vie étrangère. Je fus d'abord l'enfant qui "ne venait pas". Les Grandes-Personnes qui m'avaient accueillie se donnèrent beaucoup de mal pour me retenir au monde où ma mère m'avait mise et pour m'amener là où elles étaient déjà arrivées elles-mêmes, sur la grand'place épanouie des ans solides et des braves jours sans mystère. Je les aurai suivies docilement sur leurs routes dont j'avais peur, mais qui, à mesure que je grandissais, me parurent plus rassurantes sans être jamais tout à fait sûres, et j'ai fini par avoir tout comme une autre dans la tête quelque peu de raison mûre, à cause de ce sang qui coulait en moi d'un très vieux sang de parents sages et qui, même en moi, ne pouvait mentir.<br />Mais tout ce que, chemin faisant, ma raison m'apprit, tout ce que les yeux grands ouverts de ma conscience notèrent, d'étape en étape, de plus net et de plus sûr, ne m'est pas, pour retourner où je m'en vais à cette heure, de plus de valeur et d'utilité que la carte usagée d'un autre pays.<br />Des lieux, des dates, des faits, des noms, des visages, des voix, des paroles, je les rencontrerai sans cesse au passage... C'est autre chose que je cherche... Demain, plus tard, je reviendrai, j'explorerai ma mémoire, aux bords les mieux éclairés où passa l'histoire des vieux miens, et je me la raconterai pour que de jeunes miens écoutent. Elle sera pleine de faits et gestes. Elle sera pleine de pères, de mères, de frères, de cousins, de voisins, comme dans une réception de famille où sont en même temps invités ceux de la parenté et du parage.<br />Mais, aujourd'hui, je vais seule, je pars sans indication. Je veux retrouver mes commencements dans la contrée crépusculaire où il y a encore des monstres et pas encore de chemins. Je veux retrouver, éparses, les primes clairières où, toute faible et perdue aux sources de l'âge, j'ai vu çà et là sourdre de l'ombre la première lueur, la première fleur, la pemière sente, le premier monde, toute la nouveauté frémissante de la première vie dans la pâleur indécise et la brume frêle du Petit-Jour."Anonymoushttps://www.blogger.com/profile/06618226153282500249noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-879727776178470393.post-9820855624634928162012-06-08T13:56:13.561-07:002012-06-08T13:56:13.561-07:00Merci à Michèle Serre pour cette belle chronique s...Merci à Michèle Serre pour cette belle chronique si inspirée. Pour compléter son propos voici le lien qui permettra d'atteindre le document de l'INA dont elle parle : http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/CPF08008601/marie-noel.fr.htmlJean-Luc Pouliquenhttps://www.blogger.com/profile/05776090331449803570noreply@blogger.com